Yaoundé : cinq élèves du Lycée Général Leclerc présentés au procureur de la République pour tricherie et vol

Cinq élèves du Lycée Général Leclerc de Yaoundé se retrouvent au centre d’une affaire sensible après avoir été pris en flagrant délit de tricherie lors des compositions des 13 et 14 novembre derniers. Ces derniers ont été déférés ce jeudi devant le procureur, selon des sources proches du dossier.

Le scandale débute lorsque ces élèves sont surpris en possession de téléphones portables pendant les épreuves. Ces appareils, utilisés pour tricher, sont immédiatement confisqués et conservés comme pièces à conviction en vue d’un futur conseil de discipline.

Un tournant inattendu

La situation prend une nouvelle tournure lorsque le bureau du surveillant général des classes terminales, où étaient gardés les téléphones saisis, est cambriolé. Plusieurs objets de valeur disparaissent à cette occasion.

Estimant qu’il pourrait exister un lien entre les deux incidents, la proviseure du lycée, Mme Owona Mireille Marie, accuse les cinq élèves de tricherie d’être également impliqués dans le cambriolage. Ces soupçons poussent l’administration scolaire à saisir les forces de l’ordre.

Interpellation et poursuites judiciaires

Les élèves mis en cause, tous mineurs, sont arrêtés par les éléments du Commissariat Central de Gendarmerie Mobile d’Intervention (CCGMI) de Warda. Ils sont ensuite transférés au commissariat du 5e arrondissement avant d’être présentés au procureur de la République ce jeudi.

Face aux accusations, les élèves clament leur innocence, affirmant n’avoir rien à voir avec le cambriolage et se considérant comme des victimes collatérales de cette affaire. Ils admettent toutefois avoir triché en salle d’examen, ce qui avait conduit à la confiscation de leurs téléphones.

Malgré leurs dénégations, la situation est lourde de conséquences : les élèves risquent une peine de détention à la prison centrale de Kondengui si leur responsabilité dans le vol est confirmée. Cette affaire suscite une vive émotion au sein de la communauté éducative et soulève des interrogations sur la gestion des cas de fraude et des mesures de sécurité au sein de l’établissement.