Une soirée en hommage à Baltasar Engonga tourne au fiasco

En Guinée, une soirée organisée en hommage à Baltasar Engonga, surnommé « Bello », un haut fonctionnaire de Guinée équatoriale éclaboussé par un scandale sexuel, a pris une tournure inattendue. Prévue le 9 novembre dernier dans un lounge de Kipé, quartier animé de Conakry, cet événement avait pour objectif d’attirer du monde en surfant sur la notoriété controversée de l’homme. Baptisée « Soirée Balthazar », l’initiative a toutefois suscité l’intérêt des autorités locales, entraînant l’arrestation des organisateurs.

La soirée a été largement promue par des affiches qui n’ont pas tardé à circuler. Cependant, informée par des sources anonymes, la brigade des mœurs s’est rapidement saisie du dossier. Les organisateurs ont été inculpés pour « incitation de mineurs à la débauche », une infraction sévèrement sanctionnée par la législation guinéenne.

Lors du procès tenu le 19 novembre, l’un des prévenus a reconnu son implication, expliquant qu’il avait conçu cette soirée comme un moyen de générer des revenus pour leur établissement. Selon ses dires, son associé, également sur le banc des accusés, avait initialement donné son accord avant de revenir sur sa décision, lui demandant d’annuler l’événement et de retirer la campagne promotionnelle.

De son côté, le second accusé a catégoriquement nié les faits. Il a affirmé n’avoir jamais approuvé l’événement, précisant qu’il avait été choqué par certains éléments « obscènes » figurant sur l’affiche. Toujours selon ses déclarations, rapportées par Guinéematin, il s’était immédiatement rendu sur place pour exiger l’annulation de la soirée et la suppression de tout matériel promotionnel. Il a également souligné que le lounge avait pour règle stricte d’interdire l’accès aux mineurs, même si l’entrée était gratuite, à condition de consommer.

Après avoir entendu les arguments de toutes les parties, le tribunal a prononcé son verdict : une peine d’un an de prison avec sursis pour les deux hommes, assortie d’une amende de 5 millions de francs guinéens. Une sanction qui met en lumière les limites à ne pas franchir, même sous couvert de stratégie marketing.