C’est une découverte pour le moins troublante. Un couteau de 33 centimètres, planté « à hauteur du cœur », a été retrouvé dans le thorax d’un corps par les pompes funèbres, deux jours après qu’un médecin avait conclu à un suicide. Suite à cette révélation, le parquet d’Alès a ouvert une enquête pour éclaircir les causes de la mort. Une autopsie est prévue ce lundi à l’Institut médico-légal de Nîmes.
Les faits sont pour le moins inhabituels. Le procureur d’Alès, Abdelkrimi Grini, a confirmé que l’arme, une lame de 33 centimètres, était « enfoncée jusqu’au manche, totalement invisible de l’extérieur ». C’est lors de la toilette mortuaire que l’employé des pompes funèbres a fait la macabre découverte. « En passant l’aiguille, il a senti un obstacle : c’était le couteau, logé dans le thorax, juste à hauteur du cœur », a précisé le procureur, validant une information rapportée par Objectif Gard.
Une autopsie pour lever les doutes
Une enquête a été ouverte pour rechercher les causes exactes de ce décès : s’agit-il d’un meurtre déguisé ou d’un suicide atypique ? L’homme, âgé de 54 ans, avait été retrouvé sans vie en début de semaine dans le parc d’une clinique des Bouches-du-Rhône, où il était pris en charge pour des troubles psychiques. Son corps portait plusieurs plaies au thorax ainsi qu’une à la carotide.
Sur place, un cutter et des lettres décrivant son intention de mettre fin à ses jours avaient été retrouvés. « Aucune trace de lutte n’a été relevée, et tout semblait initialement corroborer la thèse du suicide », a détaillé le procureur. À la demande de la famille, le corps avait ensuite été rapatrié dans le Gard pour y être préparé avant l’inhumation.
« Une situation jamais vue en 28 ans »
Ce sont finalement les soins apportés par les thanatopracteurs qui ont révélé l’inconcevable. « Sans ces interventions, le couteau n’aurait probablement jamais été détecté », a souligné le procureur, visiblement frappé par cette affaire exceptionnelle. « En 28 ans de carrière, je n’ai jamais vu ça. »
Si l’autopsie et l’enquête concluent à un possible homicide, le dossier sera transféré au parquet de Marseille, compétent pour traiter des affaires survenues dans les Bouches-du-Rhône, où le décès a été constaté. En attendant, les investigations se poursuivent pour tenter de comprendre comment une telle situation a pu se produire.
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