Un tribunal du comté de Walton, aux États-Unis, a condamné William Zulock, 34 ans, et Zachary Zulock, 36 ans, à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pour les abus sexuels systématiques sur leurs deux fils adoptifs, âgés de 12 et 10 ans. La semaine dernière, le tribunal a prononcé des peines de 100 ans pour chacun, après que le couple ait plaidé coupable en août à une série de charges.
Le tribunal a reconnu les deux hommes coupables de sodomie aggravée, d’inceste, de pédophilie et de production de matériel d’abus sexuel sur des enfants (CSAM).
Une « maison de l’horreur »
Le procureur de district, Randy McGinley, a décrit les actes des Zulock comme la création d’une véritable « maison de l’horreur », où leurs « désirs extrêmement sombres » ont surpassé toute considération pour le bien-être des garçons placés sous leur garde.
« Une détermination plus forte que la dépravation »
McGinley a salué le courage des victimes, qui étaient en troisième et quatrième année à l’époque des abus.
« La profondeur de la dépravation des accusés, aussi abyssale soit-elle, n’est pas plus grande que la détermination de ceux qui se sont battus pour la justice et la force des victimes dans cette affaire », a-t-il déclaré. « La résilience démontrée par ces deux jeunes victimes au cours des deux dernières années est véritablement inspirante. »
Une enquête révélatrice
Les abus ont été révélés en juillet 2022 grâce à un signalement du Centre national pour les enfants disparus et exploités, qui a conduit les autorités à enquêter sur un compte Google lié au téléchargement de CSAM. L’adresse IP a été tracée jusqu’au domicile des Zulock, dans le comté de Walton.
Les enquêteurs ont découvert des preuves accablantes, notamment des enregistrements de vidéosurveillance et du contenu retrouvé sur leurs téléphones portables, confirmant des années d’abus au sein du foyer.
Un réseau d’exploitation démantelé
L’enquête a également impliqué deux autres hommes, Hunter Clay Lawless et Luis Armando Vizcarro-Sanchez, poursuivis pour leur rôle dans la réception et la distribution de CSAM créé par les Zulock. Les deux hommes ont été condamnés à des peines de prison après avoir accepté de témoigner contre le couple. Lawless a plaidé coupable à l’exploitation sexuelle d’enfants, tandis que Vizcarro-Sanchez a admis des accusations de proxénétisme et de vol informatique.
Les autorités ont découvert que Zachary Zulock avait partagé du contenu explicite avec d’autres personnes, aggravant encore les accusations portées contre lui.
Justice et chemin vers la guérison
McGinley a salué les efforts conjoints des forces de l’ordre qui ont permis de mettre fin aux abus et d’offrir une résolution judiciaire. « Le travail acharné des forces de l’ordre a mis fin aux souffrances des victimes, et cette décision les aidera à poursuivre leur processus de guérison », a-t-il affirmé.
La sentence, a-t-il ajouté, « garantit que les victimes n’auront pas à craindre, en grandissant, que leurs agresseurs soient remis en liberté ».
Le procureur de district a également souligné l’importance de l’adoption pour offrir des foyers aux enfants dans le besoin, tout en rappelant la responsabilité inhérente à cette démarche. « Quiconque abuse des enfants qu’il a adoptés mérite des conséquences extrêmement sévères et des décennies de prison », a-t-il déclaré.
Enfin, McGinley a conclu que les peines de prison à vie prononcées contre le couple visent à envoyer un message clair : « De tels actes ne seront jamais pris à la légère. »
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