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Prix de la bière au Cameroun : c’est officiel !

Contrairement aux rumeurs relayées par certains médias, le prix de la bière n’a officiellement pas augmenté.

Après une semaine marquée par les avertissements du ministre du Commerce envers les tenanciers de bars et débits de boissons, un accord semble émerger, bien que les exploitants continuent de demander des ajustements de la part des autorités.

Contrairement aux rumeurs relayées par certains médias, le prix de la bière n’a officiellement pas augmenté. Cependant, les acteurs de l’industrie brassicole font face à de nombreuses pressions : la pandémie de Covid-19, l’augmentation des coûts de transport maritime, la hausse des prix des matières premières, des taxes d’assise, ainsi que des coûts du gaz et de l’électricité. Ces charges alourdissent la production, menaçant l’équilibre de l’industrie. Face à cela, certains distributeurs ont pris l’initiative d’augmenter les prix, justifiant cette décision par leurs propres frais croissants.

Le 16 mai 2024, une réunion avait été organisée par le ministre du Commerce avec les représentants du secteur brassicole pour discuter des prix. Cependant, faute d’un consensus, les augmentations appliquées depuis plus de huit mois se sont poursuivies. Certaines bouteilles initialement vendues à 650 FCFA atteignent désormais 700 FCFA, voire davantage dans certains établissements. Cette situation n’arrangeait pas les producteurs, qui peinaient à répondre à la demande, provoquant une pénurie de certains produits sur le marché.

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Une évolution qui officialise des pratiques existantes

« Ce qui se passe aujourd’hui, c’est l’officialisation d’une situation déjà en place. Nous sortons de l’ombre pour entrer dans une meilleure visibilité. Si cela peut permettre aux entreprises de terminer leurs investissements et de rendre les produits plus disponibles, ce sera bénéfique », explique Valery Ntendie, président du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedebocam).

Depuis plusieurs mois, l’augmentation des prix dépasse souvent les 25 %. Les différents acteurs — producteurs, distributeurs et détaillants — semblent désormais s’accorder sur une répartition plus équitable de ces hausses. L’objectif est que chaque maillon de la chaîne, des brasseries aux barmen, puisse trouver son équilibre.

« On peut enfin parler de consensus. Cette augmentation des frais d’enlèvement a été approuvée par tous les acteurs. Il fallait trouver un compromis pour éviter l’effondrement de l’industrie brassicole, qui a traversé des crises majeures ces dernières années. Cela permettra aussi un retour à une production plus fluide, offrant au consommateur une meilleure diversité de choix », poursuit Ntendie.

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Une tarification adaptée au contexte local

Roger Tapa, président du Syndicat national des exploitants des débits de boissons (SYNEDEBOC), a également salué cette évolution. Selon lui, le flou autour des prix était en partie dû à une absence de distinction entre les différents types de bars. Il souligne que 98 % des bars au Cameroun fonctionnent en service direct, avec des coûts supplémentaires liés à l’exploitation.

« Les Camerounais aiment se retrouver autour d’une table pour discuter et partager un verre. Leur problème n’est pas tant le prix, mais la difficulté à trouver leurs marques préférées dans les bars », explique Roger Tapa.

Le ministère du Commerce a rappelé que le prix public conseillé reste fixé à 650 FCFA pour les ventes à emporter. Cependant, dans les bars, ce tarif n’est pas appliqué en raison des coûts associés au service. « Une bière au restaurant coûte bien plus cher, car le prix inclut des services comme la climatisation ou les glaçons. Cela explique pourquoi une bouteille peut coûter 1 500 FCFA dans un snack ou jusqu’à 4 000 FCFA dans un hôtel de luxe », détaille Valery Ntendie.

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Des consommateurs inquiets face à la pénurie

Dans les bars et points de vente, ce ne sont pas les prix qui préoccupent le plus les consommateurs, mais la rareté des bières. Il devient de plus en plus difficile de trouver certaines marques populaires, une situation que dénoncent les clients et les syndicats.

Cette rareté met en lumière les défis logistiques auxquels fait face l’industrie. Néanmoins, avec ce consensus, les acteurs espèrent un retour à la normale, offrant aux Camerounais la possibilité de savourer leurs bières préférées sans frustration.

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