Présidentielle 2025 au Cameroun : Mgr Samuel Kleda exige une réforme électorale

À quelques mois de la présidentielle de 2025, Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala, tire la sonnette d’alarme. Il appelle à une réforme du code électoral afin d’assurer une égalité des chances entre tous les candidats.

Le prélat ne mâche pas ses mots en dénonçant les lacunes du système électoral camerounais. « Avant même de voter, on sait déjà qui va gagner. Ce n’est pas ça, la démocratie. Chez nous, la démocratie est de nom, mais en réalité, elle n’existe pas », a-t-il affirmé dans un reportage diffusé par Equinoxe TV, une chaîne privée basée à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Mgr Kleda pointe du doigt plusieurs irrégularités, notamment l’absence de transparence et de sincérité dans le processus électoral. Il revient sur les polémiques entourant les procès-verbaux d’Elecam lors des élections de 2018, ainsi que sur le manque d’indépendance du conseil électoral. Pour lui, ces failles empêchent tout véritable choix démocratique.

Un appel à des élections libres et équitables

Selon l’archevêque, la priorité est de définir clairement qui doit organiser les élections pour garantir une compétition loyale. « On ne peut pas organiser des élections avec l’objectif de perdre, dit-on souvent. Cela veut tout dire. Mon souhait est que les élections soient libres, démocratiques et sans fraude. Avec ces conditions, on pourra voir qui a vraiment gagné », a-t-il déclaré.

Pour éviter une crise post-électorale en 2025, Mgr Kleda insiste sur la nécessité de réviser le code électoral, afin que chaque candidat ait les mêmes chances de succès et que le verdict des urnes soit respecté. Il souhaite une compétition où « le meilleur gagne », sans manipulation ni favoritisme.

Un message aux dirigeants : passer la main

Au-delà des questions électorales, le prélat s’inquiète de la dégradation des conditions de vie des Camerounais. Il invite les dirigeants actuels à tirer leur révérence pour laisser la place à une nouvelle génération. « Ils doivent quitter le pouvoir », martèle-t-il, appelant ainsi à un renouveau politique pour répondre aux attentes du peuple.

Avec ses prises de position claires, Mgr Samuel Kleda s’affirme comme une voix forte dans le débat politique et démocratique au Cameroun, à l’approche d’un scrutin crucial pour l’avenir du pays.