Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, s’est rendu ce dimanche 17 novembre 2024 sur le site de l’éboulement tragique de la Falaise de Dschang. Ce déplacement, qualifié de geste citoyen par de nombreux observateurs, s’inscrit dans une démarche de compassion envers les victimes et leurs proches.
Accompagné de son épouse et d’une délégation composée de nombreux militants de son parti, Maurice Kamto a tenu à rendre un hommage solennel aux victimes du double éboulement ayant endeuillé la région. Fidèle aux traditions, il a participé au rituel de l’arbre de la paix et du sel, une manière symbolique de prier pour le repos des âmes disparues.
Une tragédie évitable
Le 6 novembre 2024, peu après le drame, Maurice Kamto avait déjà exprimé sa peine et son indignation dans un communiqué :
« Des éboulements à répétition, particulièrement meurtriers, ont eu lieu ce 5 novembre 2024 à la falaise de Santchou, près de Dschang. Face à cette tragédie aux images bouleversantes, je présente, en mon nom propre et au nom du MRC, nos condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et nos vœux de prompt rétablissement aux blessés. »
Il avait également pointé du doigt les risques bien connus des usagers de la route Melong-Dschang et des populations locales. Selon lui, la négligence des autorités a contribué à ce drame :
« Des travaux étaient en cours au pied de la falaise en pleine saison des pluies. Pourtant, les premiers éboulements survenus à 11 heures auraient dû suffire à alerter. Entre ces éboulements initiaux, qui ont obstrué la route, et ceux, mortels, de 15 heures, il était possible de fermer l’accès à cette zone depuis Melong et Dschang. »
L’appel à la responsabilité
Maurice Kamto a également critiqué l’attitude des autorités face à ce genre de catastrophes :
« Notre pays ne peut se contenter de pleurer ses morts sans jamais demander des comptes à personne. Imputer systématiquement la faute aux conducteurs ne peut suffire. La sécurisation ou l’interdiction du passage à la falaise relève de la responsabilité des autorités administratives, sur la base des rapports d’experts. »
Le président du MRC a insisté sur la nécessité d’identifier et de sanctionner les responsables des manquements ayant conduit à cette catastrophe :
« L’impunité nourrit l’irresponsabilité. Si nous voulons éviter que de telles tragédies se répètent, il est urgent que ceux qui ont failli dans leur mission rendent des comptes. »
Cette prise de position résonne comme un appel à un changement dans la gestion des risques et des infrastructures, pour éviter que d’autres drames de cette ampleur ne surviennent.
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