Le système d’e-Visa génère 29 milliards de FCFA de revenus après deux ans de mise en œuvre au Cameroun

Le système d’e-Visa du Cameroun a généré plus de 29 milliards de FCFA de revenus depuis sa mise en œuvre, selon le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella. Ce chiffre a été annoncé devant le parlement le 3 décembre, couvrant la période d’avril 2024 à octobre 2024.

Le calcul des revenus repose sur le nombre total de personnes inscrites dans le système et celles ayant reçu leur visa soit à l’aéroport, soit via les missions diplomatiques — soit un total de 157 688 personnes sur deux ans.

Lancé en 2022, l’initiative d’e-Visa du Cameroun faisait partie des efforts du gouvernement pour moderniser les services consulaires et simplifier les processus de délivrance des visas. Le système de visa numérique visait à faciliter les paiements en espèces et à garantir des recettes publiques sécurisées.

Lors du lancement du projet, le ministère des Relations extérieures (MINREX) avait souligné qu’il renforcerait la sécurité nationale, centraliserait et protégerait les données sur une plateforme numérique, et surveillerait les entrées et sorties aux frontières grâce à l’installation de terminaux aux points d’entrée terrestres, maritimes et aériens. De plus, le système visait à réduire les distances et les longues attentes dans les ambassades, répondant ainsi aux plaintes récurrentes des étrangers et des Camerounais de la diaspora, notamment ceux souhaitant visiter ou s’installer au Cameroun.

Une entreprise ivoirienne, Impact Palmarès, gère le système d’e-Visa dans le cadre d’un contrat de 10 ans. Il s’agit de la première étape dans la transformation numérique des services diplomatiques du Cameroun. À partir de 2025, les demandeurs devront effectuer toutes les demandes de visa en ligne, moyennant un frais de 100 000 FCFA pour un visa de six mois.

« Pour les demandeurs résidant dans des zones dépourvues de missions diplomatiques à proximité, l’autorisation d’émettre un visa en ligne avec un code QR viendra conclure le processus d’approbation de la demande », a expliqué Mbella Mbella.

Les personnes vivant dans des villes dotées de postes diplomatiques compétents recevront une notification par e-mail ou SMS afin de planifier un rendez-vous pour la collecte des données biométriques.