Le PAP soutient la candidature de Paul Biya pour l’élection présidentielle de 2025

Le People’s Action Party (PAP), une faction dissidente du Popular Action Party, a exprimé son soutien au président Paul Biya.

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue ce week-end au siège du parti à Kumba, dans le département de la Meme, situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Le président du parti, Albert Albert Mukwele Ngoh, affirme croire au leadership du président Paul Biya, âgé de 91 ans. Selon lui, Biya représente une chance unique pour conduire le Cameroun vers le développement.

« Nous voulons nous aligner sur la vision 2035 du président Paul Biya pour faire du Cameroun une nation émergente », a déclaré Albert Albert Mukwele.

Il a ajouté : « Nous participerons activement aux stratégies visant à accélérer le processus de décentralisation ».

Pour Mukwele, ils soutiennent également les efforts visant à résoudre la crise anglophone en cours et à promouvoir la substitution des importations, entre autres priorités.

« Au nom du PAP, nous soutenons la candidature du président Paul Biya pour les élections présidentielles de 2025. Ses efforts incontestables pour maintenir la paix et promouvoir le développement au Cameroun témoignent de ses bonnes intentions pour l’avancement du pays », a-t-il poursuivi.

Ainsi, le parti appelle ses partisans à voter pour Biya lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine. Leur objectif, en rejoignant la majorité présidentielle, est de favoriser la croissance et d’aider Biya à réaliser sa vision 2035.

Le PAP dissident vise des sièges parlementaires et municipaux
Le président du parti a annoncé qu’ils ambitionnent d’obtenir trois sièges au Parlement ainsi qu’au niveau des conseils municipaux. En 2026, le Cameroun organisera des élections législatives et municipales pour un nouveau mandat de cinq ans.

Le People’s Action Party entend ainsi asseoir son influence à travers ces deux institutions.

« Je mettrai toutes les ressources nécessaires pour que le People’s Action Party soit représenté au Parlement et obtienne des conseils municipaux », a-t-il affirmé.

Selon lui, c’est grâce à ces positions que le parti pourra exercer pleinement son influence. Pour Mukwele, cet objectif sera atteignable grâce à leur alignement derrière Paul Biya.

Les Camerounais se rendront aux urnes l’année prochaine pour élire un nouveau président. Le président Paul Biya, du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), est au pouvoir depuis 1982. Bien qu’il y ait des appels pour qu’il se présente à un nouveau mandat, il n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature.

Le Popular Action Party soutient Akere Muna

Parallèlement, avant la déclaration du People’s Action Party, le Popular Action Party avait exprimé son soutien à Akere Muna.

Akere Muna a déjà annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. Leader du Now Movement, il est reconnu pour son rôle dans la lutte contre la corruption.

Contrairement à Albert Albert Mukwele, le président du Popular Action Party, Njang Denis, voit en Akere Muna un véritable porteur de vision. Dans une déclaration accordée au journal Horizon, Njang Denis a qualifié la conférence de presse de Kumba de distraction.

Création du People’s Action Party en 1991

Lors de la conférence de presse de Kumba, Albert Mukwele a rappelé que le PAP a été officiellement reconnu en 1991 sous l’impulsion de son leader visionnaire, le Professeur Victor Mukwelle.

Il a déclaré que ce rassemblement visait à réaffirmer leur engagement envers les idéaux qui les unissent en tant que parti et nation. Selon lui, ce moment marque le début d’un chemin vers un avenir plus prometteur.

Leur mission principale est de respecter la souveraineté du Cameroun, de promouvoir la tolérance, de défendre la démocratie et de stimuler la croissance économique.

Mukwele a précisé que depuis sa création, le PAP a présenté deux candidats à des élections présidentielles : le Professeur Victor Mukwelle en 1992 et Ayah Paul en 2011.

« En ces temps difficiles, nous refusons d’être des instruments de désordre ou de division. Nous choisissons d’être des agents d’unité et de changement positif », a-t-il conclu.