Le ministère des Finances du Cameroun, dirigé par Louis-Paul Motazé, a mis au jour des niveaux significatifs de fraude, de corruption et de mauvaise gestion au sein des services publics, entraînant des pertes financières estimées à 59 milliards de FCFA. Une récente opération de nettoyage des finances publiques a révélé des irrégularités choquantes, mettant en évidence la corruption systémique dans les processus administratifs du pays.
L’un des problèmes les plus flagrants concerne 13 000 actes de naissance frauduleux retrouvés dans des dossiers de pension, entraînant des pertes de 19 milliards de FCFA. Cette découverte illustre la profondeur des pratiques frauduleuses dans la gestion des documents administratifs.
Une autre révélation troublante implique la location de bâtiments délabrés ou inexistants par des individus se faisant passer pour des fonctionnaires. Ces locations frauduleuses ont coûté 4 milliards de FCFA supplémentaires à l’État, des paiements ayant été effectués pour des propriétés qui n’existent pas ou qui sont en état d’insalubrité.
La découverte la plus alarmante concerne la présence généralisée de travailleurs fictifs dans le secteur public. Les enquêteurs ont identifié 14 000 employés fictifs, dont 10 632 perçoivent des salaires sans jamais travailler. Cela représente à lui seul une perte de 32 milliards de FCFA. Par ailleurs, 2 141 individus sans lien officiel avec l’administration ont été trouvés percevant des salaires financés par les contribuables, contribuant à des pertes additionnelles de 4 milliards de FCFA.
Alors que l’opération de nettoyage se poursuit, les autorités s’attendent à découvrir d’autres cas de fraude. Ces conclusions soulignent l’urgence de mettre en œuvre des réformes structurelles pour lutter contre la corruption systémique, protéger les fonds publics et restaurer la confiance dans les processus administratifs du Cameroun.
GIPHY App Key not set. Please check settings