Le Préfet du Wouri, dans la région du Littoral, Mvogo Syliac-Marie, a convoqué la défenseure des droits humains, Me Alice Nkom, à se présenter à son bureau le mercredi 11 décembre.
Cette convocation fait suite à son geste de déchirure d’un sceau administratif apposé sur la porte de son bureau lundi dernier.
Alice Nkom, connue pour son franc-parler contre les violations des droits des Camerounais, a déclaré que le sceau ordonné par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est illégal.
Vendredi dernier, un communiqué du ministre Nji a interdit son organisation, REDHAC 2, et suspendu REDHAC 1 pour une durée de trois mois.
La déclaration accusait REDHAC d’avoir enfreint les lois régissant les ONG au Cameroun et de ne pas pouvoir justifier l’utilisation de ses financements.
Suite à cette décision administrative, les forces de l’ordre à Douala ont scellé le bureau et averti qu’il ne devait pas être ouvert.
Mais Me Nkom a défié cet avertissement. Elle a utilisé des ciseaux pour retirer le document apposé sur la porte et a déclaré à la presse que le ministre Nji avait violé le Code pénal camerounais.
Elle a défié les autorités de l’arrêter si son acte était considéré comme un délit.
Me Alice Nkom a également rejoint des dizaines de leaders de la société civile au Cameroun pour condamner la décision du gouvernement.
Ils ont affirmé que cette décision contredisait les engagements du Cameroun au regard des lois internationales sur les droits de l’homme et ont exigé un revirement.
Outre REDHAC, la décision du ministre Atanga Nji a également touché l’ONG réputée basée à Buea, Reach Out Cameroon.
L’ONG, qui a aidé des milliers de victimes de la crise anglophone, a reçu une suspension de trois mois.
La Nanje Foundation Inc a également été suspendue pour trois mois, tandis que l’Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun a été interdite.
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