Ce jeudi 14 novembre 2024, au siège des Nations unies, les autorités camerounaises ont été invitées à répondre devant le Comité des Nations unies contre la torture au sujet de l’enlèvement et des tortures subis par Paul Chouta, blogueur et lanceur d’alerte désormais exilé en Allemagne.
Les explications des autorités camerounaises
Interpellées sur ce dossier par les dix experts du Comité, les autorités camerounaises, représentées par Nsegbe Belombe Patrick, chargé d’étude à la direction des droits de l’homme et de la coopération internationale au ministère de la Justice, ont assuré qu’une enquête était en cours. « Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de son enlèvement et de sa torture, et elle suit son cours », a déclaré le magistrat devant l’assemblée.
Une évaluation dans le cadre de la lutte contre la torture
Cette interpellation s’est déroulée lors de la 81e session du Comité contre la torture, qui a débuté le 13 novembre. Ce comité examine actuellement le respect par le Cameroun de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’affaire Paul Chouta, emblématique des défis auxquels le pays est confronté en matière de respect des droits humains, s’inscrit dans une série d’interrogations sur la manière dont les autorités camerounaises mettent en œuvre leurs engagements internationaux en matière de protection des citoyens contre les abus.
Le sort du blogueur, victime d’enlèvement et de tortures avant son exil, illustre les tensions persistantes entre les défenseurs de la liberté d’expression et un système souvent accusé de répression. Le suivi de cette enquête sera déterminant pour évaluer la volonté du Cameroun de respecter ses engagements internationaux.
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