Mardi, les avions de chasse français stationnés depuis plus de 50 ans au Tchad ont commencé à quitter la base aérienne de Kossei, à N’Djamena, marquant la fin d’un chapitre important dans les relations militaires entre la France et le Tchad.
Ce retrait fait suite à la décision des autorités tchadiennes de mettre fin à l’accord de défense qui unissait les deux pays. Vers 12h30 GMT, deux Mirage 2000D, accompagnés d’un avion ravitailleur, ont décollé de la base, suivis par un troisième appareil, selon des sources proches du dossier. Ces avions étaient bien plus que des outils militaires : ils symbolisaient des décennies de coopération et d’appui stratégique, allant de la formation à l’entraînement des forces tchadiennes.
L’annonce du Tchad, faite le 28 novembre, jour de l’anniversaire de son indépendance, marque un tournant dans cette collaboration. Une source française a expliqué que « la présence de ce détachement n’a plus lieu d’être après la résiliation de l’accord », confirmant également la fermeture prochaine de la base aérienne de Kossei.
Pendant des décennies, le Tchad a été un pilier central de la présence militaire française en Afrique, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ce retrait s’inscrit dans une dynamique plus large de réajustement de la présence française sur le continent, après des départs similaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Désormais, la France se concentre sur des bases en Côte d’Ivoire et au Sénégal, dans une stratégie plus légère et adaptée aux réalités actuelles.
Depuis 1960, année de l’indépendance du Tchad, les avions de chasse français ont été un soutien crucial pour les autorités tchadiennes, jouant un rôle décisif face aux menaces rebelles. Aujourd’hui, ce départ ne marque pas seulement la fermeture d’une base, mais bien la fin d’une ère. Alors que les relations entre la France et ses anciens partenaires africains évoluent, ce retrait reflète la volonté croissante des pays africains de renforcer leur souveraineté et de redéfinir leurs alliances.
Le décollage des Mirage 2000D de N’Djamena incarne cette transition, tournant une page importante dans l’histoire commune franco-tchadienne.
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