Les autorités finlandaises ont confirmé l’arrestation de cinq individus au début de cette semaine, dont Ekpa, accusé d’incitation et de financement d’activités terroristes.
Selon le Bureau national d’enquête (NBI) de la Finlande, Ekpa a été interpellé à Lahti, tandis que deux autres suspects ont été arrêtés à Helsinki. L’un des suspects n’a apparemment aucune adresse enregistrée dans les registres de population finlandais. Les autorités ont révélé que la coopération internationale a joué un rôle crucial dans cette enquête criminelle.
Une arrestation répétée pour Ekpa
C’est la deuxième fois que les forces de l’ordre finlandaises procèdent à l’arrestation de Simon Ekpa. En 2023, le NBI l’avait déjà arrêté pour des soupçons liés à des infractions de collecte de fonds. Cependant, il avait été relâché le soir même sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Cette nouvelle affaire est traitée comme distincte, et les autorités n’ont pas encore précisé l’ampleur des accusations ni les prochaines étapes prévues.
Silence du parti politique d’Ekpa
Simon Ekpa occupe un poste politique en tant que représentant du Parti de la Coalition nationale (NCP) au sein du comité des transports publics de la région de Lahti. Malgré ce rôle, des rapports récents indiquent qu’il n’a pas assisté aux dernières réunions du comité.
Le Parti de la Coalition nationale est resté discret concernant le statut d’Ekpa en tant que membre. Interrogé à ce sujet, Timo Elo, secrétaire du parti, a déclaré : « Nous ne divulguons pas qui est membre de notre parti ou non. Ces informations sont confidentielles. » Il a toutefois ajouté que le parti pourrait envisager des mesures si un membre était soupçonné d’avoir commis des infractions liées au terrorisme.
De son côté, Pirjo Mäljä, directrice exécutive de la branche régionale du parti dans le Häme, a refusé de commenter l’affaire, affirmant que la police et la justice devaient d’abord achever leurs enquêtes avant que le parti ne prenne une position.
Une figure controversée
Simon Ekpa est une figure marquante du mouvement séparatiste biafrais, militant pour l’indépendance du sud-est du Nigeria. Il se présente comme un défenseur des droits de l’homme, avocat et analyste politique, entre autres rôles. Ekpa partage régulièrement ses opinions avec ses plus de 60 000 abonnés sur Twitter, appelant souvent au boycott des élections nigérianes tant que le gouvernement n’aura pas libéré Nnamdi Kanu, chef du groupe des Peuples autochtones du Biafra (IPOB), toujours en détention.
Enquêtes en cours
Alors que le processus judiciaire suit son cours, Ekpa reste suspect et n’a été reconnu coupable d’aucun crime à ce stade. L’enquête de la justice finlandaise pourrait s’étendre sur plusieurs années, laissant planer des incertitudes sur son avenir.
Ce développement soulève des questions importantes sur l’intersection entre l’activisme de la diaspora, le droit international et les efforts de lutte contre le terrorisme, notamment face aux rôles ambigus d’Ekpa en tant que figure politique et agitateur séparatiste.
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