Elle couche avec la mauvaise personne et voici ce qui arrive

Prendre soin d’un enfant est une responsabilité immense, particulièrement lorsque les parents rencontrent des difficultés financières. Une amie, vivant à Yaoundé, traverse une situation complexe que j’aimerais partager.

Il y a trois ans, alors qu’elle avait 17 ans et que le jeune homme avec qui elle s’est mise en couple en avait 20, ils ont eu un enfant, une grossesse non planifiée. Le jeune homme souhaitait qu’elle avorte, mais elle a refusé par crainte, car dans sa famille, l’avortement est considéré comme un tabou qui pourrait entraîner de graves conséquences, voire la mort.

Depuis la naissance de l’enfant, elle doit gérer seule toutes les dépenses. Ni ses parents ni le père de l’enfant ne lui apportent un réel soutien financier. Elle travaillait dans une boulangerie pour un salaire de 60 000 francs CFA par mois. Malheureusement, entre le transport et la nourriture, il lui restait très peu pour assurer les besoins de sa fille.

Un jour, le père de l’enfant lui a demandé de pouvoir passer du temps avec sa fille. Espérant alléger ses charges et faire des économies pendant cette période, elle a accepté. Elle a ensuite trouvé un emploi de domestique avec un salaire brut de 50 000 francs CFA, mais cette fois sans devoir supporter les dépenses liées à l’enfant, qui était chez son père. Ce nouveau travail lui imposait de vivre sur place et ne lui laissait que deux jours de congé toutes les deux semaines.

Lors de ces jours de repos, elle a récupéré sa fille pour l’emmener en clinique et suivre un traitement traditionnel pour elle-même. Cependant, ses congés se sont vite épuisés, et la situation est devenue encore plus compliquée. Quand elle a expliqué cela à sa patronne, cette dernière lui a conseillé de ne revenir travailler que lorsque les choses iraient mieux.

Sa mère, de son côté, insiste pour qu’elle retourne travailler coûte que coûte et lui suggère de laisser l’enfant chez son père, bien qu’il ne s’en occupe pas activement. Désemparée, elle est venue me demander conseil.

Je lui ai proposé de dire à sa mère qu’elle acceptera de retourner travailler uniquement si celle-ci prend en charge la petite. Sinon, je lui ai conseillé de rester sur place avec son enfant. Je lui ai aussi suggéré de demander à sa mère pourquoi elle propose de laisser la petite chez un père qui n’assume pas ses responsabilités.

C’est une situation difficile qui reflète le poids des choix, des tabous culturels et des contraintes sociales. Mais je crois fermement qu’elle mérite un soutien réel pour s’en sortir.