Le Cameroun pourrait éviter une nouvelle hausse des prix des carburants en 2025, selon un rapport publié le 15 novembre 2024 par l’agence de notation Fitch Ratings. Après des augmentations significatives de 21 % en 2023 et de 15 % en 2024, le gouvernement pourrait décider de geler les tarifs à la pompe à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025.
Initialement engagé dans une réduction progressive des subventions aux carburants, l’exécutif pourrait choisir de mettre cette réforme en pause. Fitch estime que les autorités, soucieuses de maintenir une certaine stabilité sociale en période électorale, pourraient opter pour un report de toute nouvelle hausse, différant ainsi la suppression complète des subventions.
Cette décision, si elle se confirme, pourrait également jouer en faveur du contrôle de l’inflation, qui avait atteint 7,8 % en mai 2023. Ce niveau record a été en partie aggravé par des chocs externes, tels que la guerre en Ukraine. En gardant les prix des carburants stables, le gouvernement offrirait un répit à une population déjà éprouvée par la cherté de la vie, tout en limitant les effets inflationnistes dans un contexte économique tendu, rapporte Investir au Cameroun.
Cependant, cette stratégie n’est pas sans conséquences à long terme. Les subventions aux carburants pèsent lourdement sur le budget de l’État. Si elles permettent d’apaiser la situation à court terme, leur maintien risque de fragiliser encore davantage les finances publiques dans un avenir proche.
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