Un homme, qui affirme être le père biologique de l’enfant vendu, fait des révélations troublantes sur son épouse et réclame justice. Dans un témoignage poignant partagé à Nzui Manto, il demande à la justice camerounaise de se saisir de l’affaire et exige la restitution de son fils.
Voici son récit :
« Vous avez sans doute entendu parler de cette affaire relayée par Vision 4 sur la vente et l’achat d’un bébé par dame Assengono Rachel Camille, en service au CES de Mendong 2. Contrairement au scénario présenté par ses avocats et elle-même, où il est question d’une « donation », tout cela est faux. Cette dame a bel et bien acheté cet enfant à ma fiancée, Doume Armelle, pour la somme de 400 000 FCFA.
Je suis le père légitime de cet enfant. Avec ma fiancée, Doume Armelle, nous avons déjà deux autres enfants. Elle habite au quartier Essos, derrière la boulangerie Select, et tout le monde dans le quartier savait qu’elle était enceinte. Un jour, elle m’a annoncé avoir fait une fausse couche et perdu le bébé. Ce fut un choc. Personne dans sa famille, pourtant très proche, ne m’a informé de la vérité. C’est en regardant le reportage sur Vision 4 que j’ai découvert ce qui s’était réellement passé.
Je ne cherche pas à créer des problèmes, je veux simplement que dame Assengono Rachel Camille me rende mon fils. Depuis que j’ai découvert la vérité, j’ai tenté de la joindre, mais elle refuse de répondre à mes appels. J’ai aussi appris qu’elle se dit nièce de la femme de Mvondo Ayolo et qu’elle est proche du commandant de brigade de Nlonkak, où l’affaire est actuellement instruite. Je demande donc au procureur de la République d’intervenir dans cette affaire.
Dame Assengono n’a jamais adopté cet enfant de façon légale. Elle s’est procuré de faux documents prétendant qu’elle en est la mère biologique. Quant à ma fiancée, elle a honteusement vendu notre enfant. Moi, je veux simplement récupérer mon fils. Je ne veux pas que cette histoire se termine comme celle de Vanessa Tchatchou. Voici mes coordonnées : 694 66 70 05.
Quant à la trafiquante, elle répond au 693 89 94 71. Elle travaille comme professeur au CES de Mendong 2 et est vacataire au lycée technique de Nlonkak. Je veux mon fils et la justice doit faire son travail. »
Ce témoignage poignant soulève des questions importantes sur le trafic d’enfants et les failles dans le système de protection infantile au Cameroun.
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