Le corps sans vie d’un jeune homme a été découvert tôt ce matin dans la décharge de Mile 6 Mankon à Bamenda. Cette macabre découverte a choqué les habitants de la région, les premiers éléments suggérant une exécution extrajudiciaire.
Un témoin, qui a souhaité garder l’anonymat, a rapporté que des individus vêtus de tenues militaires ont amené le jeune homme sur les lieux vers 18 heures le 24 décembre. Alors que la nuit tombait et que les bruits de pétards résonnaient dans Bamenda, les témoins affirment que les assaillants ont ordonné à la victime de courir avant de lui tirer dessus.
L’identité de la victime demeure inconnue, et aucune information n’a été divulguée concernant les responsables de cet acte. De plus, les autorités locales n’ont pas encore commenté l’incident, laissant planer des interrogations sur la responsabilité et la justice.
La situation est d’autant plus complexe qu’il est difficile de distinguer les forces militaires camerounaises des groupes séparatistes, les deux camps utilisant désormais des tenues militaires similaires. Cette confusion accroît la peur et le sentiment d’insécurité parmi les civils, rendant l’identification des auteurs de violences encore plus problématique et sapant davantage la confiance envers toute forme d’autorité.
Ce meurtre s’ajoute à la liste grandissante des morts violentes dans les régions anglophones du Cameroun, où le conflit armé en cours alimente l’insécurité et la méfiance. Les allégations d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées et de violations des droits humains se multiplient, tandis que les auteurs restent, pour la plupart, impunis.
Cette découverte choquante a poussé les habitants de Mile 6 à célébrer Noël principalement à l’intérieur, dans un climat de peur et de tension.
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