Cameroun :Liste des 1172 fonctionnaires révoqués de leurs fonctions

Le 18 novembre 2024, le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a publié une liste de 1 172 fonctionnaires retirés des effectifs de la fonction publique camerounaise pour l’année 2024.

Cette récente série de sanctions vient s’ajouter aux 1 981 licenciements et 424 révocations déjà prononcés, portant le total des agents touchés par ces mesures disciplinaires à 3 577. Ces chiffres reflètent l’ampleur des efforts engagés par le gouvernement camerounais pour assainir la gestion des effectifs de la fonction publique.

Selon les précisions apportées par le ministre en charge de la Fonction publique et de la Réforme administrative, ces décisions s’appuient sur des textes réglementaires en vigueur, notamment les décrets du 7 octobre 1994 portant statut général de la Fonction publique, modifié et complété par le décret du 12 octobre 2000. Ces textes sont complétés par le décret du 9 novembre 1978, qui établit les dispositions communes applicables aux agents de l’État relevant du Code du travail. Ces cadres légaux ont permis d’assurer une prise de décision conforme aux règles administratives et juridiques en matière de discipline et de gestion des agents publics.

Ces sanctions trouvent leur origine dans l’Opération de Comptage Physique du Personnel de l’État (Coppe), mise en œuvre depuis 2018. Cette initiative vise à identifier et à éliminer les irrégularités dans les effectifs de la fonction publique, notamment les cas d’agents fictifs ou irrégulièrement enrôlés. La Coppe s’inscrit dans une démarche de rationalisation et de transparence de la gestion des ressources humaines de l’État, permettant de garantir une utilisation optimale des finances publiques.

1172_Agents_Publics_Rayes_des_Effectifs_2024_Compresse

Par ces actions, le gouvernement réaffirme sa volonté de promouvoir une administration publique efficace, respectueuse des normes et dotée de personnel qualifié. Cette opération, bien qu’ambitieuse, traduit une politique ferme d’assainissement et de bonne gouvernance au sein de la fonction publique camerounaise.