Cameroun: 26 élèves pris en flagrant délit de tournage d’un film osé à Bafoussam

Les efforts de sensibilisation menés par le préfet de la Mifi, en partenariat avec les responsables d’établissements scolaires, n’ont visiblement pas suffi à freiner certaines dérives observées dans les lycées et collèges de Bafoussam. Ces campagnes, pourtant destinées à alerter les élèves sur les dangers des comportements indécents, n’ont pas empêché un groupe d’étudiants de s’adonner à des activités jugées scandaleuses.

La semaine dernière, 26 élèves, répartis en 13 garçons et 13 filles, ont été découverts dans une situation pour le moins choquante. Réunis dans une maison du quartier Djimoun, ils étaient en train de tourner un film à caractère pornographique. Pour assurer le bon déroulement de leur projet, ils avaient positionné des caméras à chacun des quatre coins de la pièce. Cependant, leur discrétion a rapidement été compromise. Intrigué par le regroupement suspect de ces jeunes âgés entre 13 et 20 ans, un voisin a donné l’alerte auprès des autorités.

La police, arrivée sur les lieux peu après, a surpris ces élèves en pleine action. Appartenant à divers établissements secondaires de Bafoussam, notamment les lycées de Tougang, le lycée classique et bilingue, ainsi que le complexe polytechnique bilingue privé laïque (Copobit), les jeunes étaient pour la plupart encore vêtus de leurs uniformes scolaires. Avant de passer à l’acte, ils auraient consommé divers produits stimulants. Sur place, les forces de l’ordre ont retrouvé des mégots de cigarettes, des sachets de whisky bon marché, ainsi que des préservatifs utilisés et inutilisés.

Au total, 25 élèves ont été interpellés et conduits au commissariat central de Bafoussam. Cependant, le supposé instigateur du groupe, un certain Adoanl Koagne, a réussi à s’échapper. Ce dernier, neveu d’un ancien « feyman » bien connu, Donatien Koagne, est activement recherché. Selon des témoignages, il serait coutumier de l’organisation de ce type de rassemblements, qu’il désigne par le terme codé de « charter ».

Ce nouvel incident relance le débat sur l’éducation, la surveillance et l’accompagnement des jeunes, ainsi que sur l’impact des réseaux sociaux et de la banalisation de certains comportements dans la société actuelle.