Selon l’écrivaine panafricaniste Calixthe Beyala, la France, sous la présidence d’Emmanuel Macron, a un talent particulier pour confisquer les biens issus de fonds détournés en Afrique, sans que le continent n’en tire aucun bénéfice.
Dans une récente déclaration faite ce samedi 16 novembre 2024, Calixthe Beyala a adressé un message subtil mais incisif aux responsables camerounais qui détournent les deniers publics pour acquérir des propriétés à l’étranger, notamment en France. Elle les avertit que, en cas de litige, ces biens finiront par enrichir l’État français, et non le Cameroun.
« Je tiens à rappeler aux pilleurs des caisses de l’État du Cameroun que venir planquer de l’argent en France, dans des immeubles, est un gaspillage. Ils devraient comprendre qu’au moment opportun, le pays d’Astérix a l’art de confisquer tous les biens issus des vols en Afrique, sans que cela ne profite au continent », s’est-elle indignée.
« La cruauté est collective, la punition individuelle »
L’écrivaine n’a pas manqué d’évoquer les conséquences karmiques pour ceux qui sacrifient l’intérêt collectif à des fins personnelles. « Que c’est idiot de priver son peuple pour des prunes. La cruauté est collective, la punition individuelle. Qui tue par l’épée, périra par elle. Le karma existe », a-t-elle poursuivi, dénonçant ces pratiques qu’elle juge égoïstes et destructrices.
Une militante engagée pour le Cameroun
Depuis plusieurs années, Calixthe Beyala s’est imposée comme une voix forte pour défendre les intérêts des Camerounais. En octobre dernier, alors que l’absence prolongée du président Paul Biya après le sommet Afrique-Chine suscitait des interrogations, elle avait lancé un message d’espoir :
« Le Cameroun est constitué d’hommes et de femmes travailleurs et courageux. Ils surmonteront n’importe quelle épreuve. Continuer à croire en notre Cameroun est aujourd’hui une nécessité absolue, un instinct de survie », déclarait-elle alors.
« Les Camerounais souhaitent une retraite paisible pour Paul Biya »
Calixthe Beyala a également partagé son avis sur les attentes des Camerounais vis-à-vis de leur président. « Aucun Camerounais ne souhaite la mort de Paul Biya. Ils veulent juste savoir où il se trouve et ce qu’il en est. Je me souviens que son arrivée au pouvoir avait été accueillie avec enthousiasme. Ma mère, par exemple, était une militante convaincue du RDPC. À l’époque, le peuple camerounais adorait ce jeune président, tellement différent d’Ahmadou Ahidjo. Aujourd’hui, même si un rejet massif s’est installé au fil des années et que la majorité souhaite qu’il passe la main, personne ne souhaite sa mort. Les Camerounais veulent qu’il prenne une retraite bien méritée »,concluait-elle.
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