Des jours meilleurs alternent avec des périodes où son état laisse à désirer. Selon des sources fiables, le chef de l’État, aujourd’hui âgé de 91 ans, serait désormais dépendant de stimulants et autres traitements pour maintenir un semblant de vitalité.
Récemment, plusieurs observateurs ont rapporté que, depuis son dernier voyage, le président se déplace principalement en fauteuil roulant. Il est soutenu en permanence par ses gardes du corps et sa femme, Chantal Biya, qui ne s’éloigne de lui qu’en cas de nécessité absolue. Ses apparitions publiques, déjà rares, sont espacées de plusieurs mois, et lorsqu’il se montre, les caméras sont rigoureusement encadrées.
Les consignes sont claires : pas de plans rapprochés. Cette mesure viserait à éviter que le public ne constate les signes évidents de fragilité physique et les difficultés d’expression de l’homme à la tête de l’État. Selon des témoins, Paul Biya semble parfois incohérent dans ses gestes et ses propos, ce qui renforce les soupçons d’un déclin cognitif. Sa femme jouerait désormais un rôle essentiel, agissant comme un véritable pilier dans son quotidien.
Une affaire qui jette un éclairage sombre
Dans le cadre de l’arrestation de l’activiste Marie Paule, un proche de cette dernière a livré un témoignage révélateur. Ce proche a évoqué la confiance qu’elle plaçait en Paul Biya, une confiance qui l’a finalement conduite en prison :
« Tu étais au Cameroun avec huit mois d’arriérés de loyer. Je t’avais dit : ‘Revenons en Europe, ma sœur.’ Mais toi, tu croyais encore en Paul Biya. Et maintenant, où es-tu ? Ce Paul Biya en qui tu crois, il ne se souvient même plus de son propre nom pendant plus de quelques heures par jour. »
Ce n’est pas la première fois que des allégations sur la perte de mémoire du président émergent. Lors d’un discours en direct, en présence de figures internationales, Paul Biya avait perdu le fil de son intervention, donnant l’impression de ne plus savoir où il se trouvait. Cette scène avait alimenté les rumeurs sur ses troubles cognitifs.
Une loyauté désavouée
Marie Paule, qui se trouvait initialement en Europe, avait été convaincue de rentrer au Cameroun par des proches du régime, au nom du patriotisme. Ironie du sort, ces mêmes personnes seraient aujourd’hui impliquées dans son arrestation.
Un proche de l’activiste s’indigne :
« Je t’ai toujours dit que ces gens ne pensent pas au Cameroun, mais à leurs propres intérêts. Tu as tout donné au RDPC, et regarde ce qu’ils te font aujourd’hui. Ceux qui te recrutaient n’aiment pas le Cameroun ; ils aiment leurs privilèges. »
Quant à Paul Biya, il est peu probable qu’il soit informé de cette affaire. Ses collaborateurs, notamment Ferdinand Ngoh Ngoh, veillent à lui cacher de nombreux sujets sensibles pour préserver sa santé.
Ainsi, cette situation met en lumière à la fois l’état de santé préoccupant du chef de l’État et les dissensions internes qui secouent le régime, où loyauté et trahison s’entrelacent dans un climat incertain.
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