Un nouveau tournant vient d’être pris dans l’affaire des violences présumées infligées à l’artiste Longuè Longuè. Le général de brigade EKONGWESSE Divine Nnoko, commandant de la 2e région de gendarmerie du Littoral, a été chargé de l’enquête. Ce dernier a déjà auditionné tous les membres des forces de sécurité mis en cause.
Cette décision intervient alors que l’émotion reste vive au Cameroun. Une vidéo choquante, datant apparemment de 2019, montrant le chanteur de Makossa Longuè Longuè dans une situation de violence extrême, a récemment refait surface. En réponse, le ministère de la Défense a annoncé l’ouverture officielle d’une enquête, cherchant ainsi à calmer l’indignation populaire face à ces images profondément troublantes.
Dans cette vidéo d’environ cinq minutes, un homme identifié comme Longkana Agno Simon, alias Longuè Longuè, est vu immobilisé sous une chaise, visiblement en détresse, tout en subissant des agressions physiques. Une liste de 13 noms, identifiant des membres des forces de sécurité comme les présumés auteurs, a circulé sur les réseaux sociaux, alimentant les débats et la colère.
Sur le plan politique, cette affaire a suscité des réactions fermes. Maurice Kamto, leader de l’opposition, a condamné sans détour ces actes, tandis que Cabral Libii a appelé à une « justice rapide et exemplaire » pour Longuè Longuè, dénonçant ce qu’il qualifie d’ »inhumanité flagrante ».
La nomination du général EKONGWESSE, réputé pour son expérience et son sérieux, souligne la volonté des autorités d’apporter une réponse solide et institutionnelle à cette affaire qui ébranle l’opinion publique. Le ministère de la Défense promet que cette enquête permettra de déterminer les responsabilités et que des mesures appropriées seront prises à l’issue des investigations.
Pour sa part, Longuè Longuè, artiste connu pour ses prises de position parfois critiques à l’égard du gouvernement, mais aussi pour ses éloges envers certaines figures du pouvoir, reste silencieux pour l’instant.
Cette affaire met en lumière des questions cruciales sur le respect des droits humains et l’usage disproportionné de la force par les services de sécurité au Cameroun. Dans un contexte où la transparence est devenue une exigence majeure, le déroulement de cette enquête est scruté de près par l’ensemble de la population.
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