Une avancée majeure dans l’affaire de torture de l’artiste Longue Longue. Selon des sources bien informées, l’enquête menée par le général de brigade Ekongwesse Divine Nnoko, commandant de la 2ᵉ région de gendarmerie du Littoral, a été bouclée et transmise à la présidence de la République.
La suite de cette affaire est désormais très attendue, notamment pour déterminer les responsabilités, après l’instruction donnée par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Pour rappel, fin octobre 2024, une vidéo troublante montrant le chanteur camerounais Simon Lonkana Agno, alias Longue Longue, a fait le tour des réseaux sociaux. Dans ces images choquantes, l’artiste est vu en train d’être torturé.
Un choc au Cameroun
Le Cameroun tout entier, surnommé « le 237 », est sous le choc. Celui qui se présente comme « le libérateur » a été le premier à publier la vidéo sur son compte Facebook, suscitant l’indignation générale. Dans son post, il précise que cette vidéo remonte à 2019, lors de l’arrestation de Longue Longue, mais qu’elle n’avait jamais été diffusée auparavant.
« Je priais Dieu pour qu’il me fasse quitter le pays… »
Dans la vidéo, Longue Longue apparaît dans une position de soumission, les pieds sur une chaise. Des hommes posent leurs bottes sur ses tibias, tandis qu’un autre le frappe violemment sur la plante des pieds avec une machette. L’artiste supplie pour que les coups cessent, mais en vain. Selon ses déclarations, ces hommes seraient des agents de la Sécurité militaire. Malgré la douleur, il tente de justifier sa position, évoquant sa « liberté de pensée ».
Interrogé par la BBC, Longue Longue a confié : « C’est quelqu’un des États-Unis qui m’a contacté pour me dire qu’il avait ma vidéo. Je l’ai supplié de me l’envoyer, ce qu’il a fait. » Depuis, il a quitté le Cameroun, affirmant ne plus se sentir en sécurité : « Ça fait trois mois que je suis parti. Je priais Dieu pour quitter le pays, car je ne voulais pas être là lors de la prochaine présidentielle. »
Les Camerounais attendent désormais avec impatience que justice soit faite dans cette affaire qui met en lumière des pratiques intolérables.
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