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122 Journalistes et Travailleurs des Médias Tués en 2024 – Rapport

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a rapporté que 122 journalistes et travailleurs des médias ont été tués en 2024, faisant de cette année l’une des plus meurtrières pour la profession. Parmi les victimes figurent 14 femmes.

La FIJ a révélé ces chiffres alarmants dans sa liste annuelle des morts publiée le 31 décembre 2024.

La guerre à Gaza et au Liban : principales causes des décès

La guerre à Gaza et au Liban a été responsable de la majorité de ces pertes humaines. Les Palestiniens ont payé le plus lourd tribut, avec 64 journalistes tués, suivis de six Libanais et d’un Syrien. Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, au moins 147 journalistes palestiniens ont perdu la vie, faisant de la Palestine l’un des endroits les plus dangereux pour les professionnels des médias, selon la FIJ.

Dans d’autres régions, l’Irak a enregistré trois décès, dont deux femmes tuées le 23 août. En Syrie, un photographe est mort le 4 décembre, suivi de deux journalistes kurdes dans le nord du pays le 19 décembre.

Afrique : des journalistes pris pour cible au milieu des conflits

En Afrique, 10 journalistes ont été tués en 2024, avec le Soudan comme pays le plus touché. La guerre civile en cours a coûté la vie à six journalistes. Les autres victimes incluent deux journalistes somaliens, un Tchadien et un journaliste en République Démocratique du Congo.

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Augmentation des emprisonnements de journalistes en 2024

Outre les assassinats, 2024 a vu une augmentation marquée du nombre de journalistes emprisonnés dans le monde. La FIJ a recensé 516 professionnels des médias derrière les barreaux, contre 427 en 2023 et 375 en 2022.

La Chine, y compris Hong Kong, reste le principal geôlier avec 135 journalistes détenus. Israël suit avec 59 journalistes palestiniens emprisonnés, et le Myanmar avec 44.

En Afrique, 46 journalistes sont actuellement en prison, l’Égypte en tête avec 24 détenus. Globalement, la région Asie-Pacifique détient le plus grand nombre de journalistes emprisonnés (254), suivie de l’Europe (142), du Moyen-Orient et du monde arabe (102), de l’Afrique (46) et de l’Amérique latine (1).

Appel à une action mondiale

Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a exprimé ses condoléances aux familles et amis des journalistes tués.

« Derrière ce chiffre élevé, ce sont 122 histoires interrompues », a-t-il déclaré. Bellanger a appelé les États membres des Nations Unies à adopter une Convention internationale contraignante sur la sécurité des journalistes.

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Selon lui, une telle convention serait essentielle pour combattre l’impunité et garantir la sécurité des professionnels des médias à travers le monde. En l’absence d’une action globale pour protéger les journalistes et défendre la liberté de la presse, la violence et la répression contre les médias risquent de perdurer.

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